LEXIQUE
A
L’aménorrhée désigne l’absence de règles. Elle est tout à fait normale en cas de grossesse, d’allaitement ou juste avant la ménopause. L’aménorrhée peut également être le symptôme d’un retard pubertaire (lorsqu’une fille ne présente aucun des signes marquant la puberté après 16 ans). On l’appelle alors aménorrhée primaire. L’absence de règles peut faire suite à un traitement contraceptif ou à son arrêt, à un stress psychologique ou à un comportement alimentaire déréglé (anorexie, boulimie). C’est une aménorrhée secondaire.
Quand consulter ? La principale cause de l’aménorrhée est la grossesse. Faites un test pour vérifier que vous n’êtes pas enceinte. Dans tous les cas, si vous n’avez pas vos règles pendant trois mois, consultez un gynécologue.
Lorsque qu’une femme est enceinte, l’œuf peut être éliminé naturellement par l’organisme avant la 28e semaine d’aménorrhée (moins de 6 mois après fécondation). On appelle cet événement un avortement spontané ou fausse couche.
Quand consulter ? Des signes tels que des saignements vaginaux, des métrorragie et des contractions utérines doivent vous amener à consulter un médecin, que vous soyez enceinte ou pas.
C
La cystite est une inflammation de la vessie due à une bactérie. Elle se manifeste par une envie fréquente d’uriner, accompagnée de brûlures urinaires, surtout en fin de miction. La couleur et l’odeur de l’urine changent. Elle devient plus dense, plus colorée et odorante. Parfois de la fièvre et des douleurs dans le dos peuvent apparaître. Une cystite peut passer inaperçue chez la femme enceinte qui a naturellement des mictions fréquentes.
Quand consulter ? La principale cause de la cystite étant une infection, il faut consulter sans attendre. Un traitement antibiotique en viendra rapidement à bout. Si l’infection résiste, un examen cytobactériologique des urines (ECBU) permettra de dépister la bactérie en cause et de prescrire l’antibiotique adéquat.
D
La dysménorrhée est le nom médical des règles douloureuses. Le symptôme peut être présent dès l’adolescence. On l’appelle alors dysménorrhée primaire. Si la douleur survient à l’âge mûr (dysménorrhée secondaire), elle peut être expliquée par une endométriose, une infection génitale, des polypes ou des fibromes utérins. Il existe aujourd’hui des traitements efficaces contre la douleur.
Quand consulter ? Dès que possible ! Il n’existe aucune raison valable pour, de nos jours, supporter de souffrir sans chercher à soulager ses douleurs !
F
Le fibrome est une tumeur bénigne qui se développe sur le muscle utérin. Il est constitué de muscle et d’éléments fibreux. Son origine n’est pas élucidée : on sait qu’il existe un terrain héréditaire puisqu’une femme dont la mère a eu un fibrome a plus de risques d’en développer un à son tour. La majorité des fibromes provoquent des saignements abondants au moment des règles ou entre. Un fibrome régresse souvent à la ménopause. D’ici là, il peut être stabilisé par un traitement hormonal, ou directement supprimé par intervention chirurgicale.
Quand consulter ? S’ils sont parfois détectés fortuitement, à l’occasion d’un examen gynécologique, la plupart du temps, des règles plus abondantes ou des saignements entre les règles amènent les femmes atteintes à consulter.
Les follicules sont des formations arrondies contenues dans les ovaires. Ils sont constitués d’un ovocyte (futur ovule) entouré d’une couronne de cellules. Chaque mois, dès la puberté, un follicule sera sélectionné pour venir à maturation et libérer un ovule en vue d’une future grossesse. Les follicules sont présents dès le stade fœtal en plusieurs millions d’exemplaires. Soit bien plus que nécessaire pour toutes les ovulations de la vie d’une femme (de 500 à 600 en moyenne). Et heureusement ! En effet, les follicules s’atrophient et disparaissent peu à peu : de plusieurs millions au stade fœtal, ils ne seront plus que plusieurs centaines de milliers à la naissance, plusieurs dizaines de milliers à la puberté, avant de disparaître complètement au moment de la ménopause.
H
L’haptonomie ou « science de l’affectivité » (c’est ainsi que la définit son fondateur, le néerlandais Frans Veldmann) est une approche affective qui s’adresse aux futurs parents : elle propose de les aider à prendre conscience de l’enfant à naître et d’établir avec lui de premières relations affectives, grâce à des contacts tactiles. L’enfant y gagnerait une grande sécurité affective, ce qui constituerait, pour les praticiens de la méthode, un élément indispensable au plein développement des potentialités de son être.
L
Les leucorrhées, ou pertes blanches, sont des écoulements de liquide par le vagin. Tout à fait normales, elles sont dites « physiologiques » et sont la conséquence du renouvellement cellulaire du vagin ou des sécrétions du col de l’utérus (glaire cervicale).
Quand consulter ? Lorsque les leucorrhées deviennent plus épaisses, jaunes, malodorantes, et qu’elles s’accompagnent de démangeaisons, de brûlures, d’irritations, voire de douleurs au moment des rapports sexuels, elles peuvent être le signe d’infections et doivent amener à consulter.
M
Les mycoses sont dues au développement d’un champignon au niveau des organes génitaux, notamment du vagin et de la vulve. Le germe en cause est la plupart du temps un Candida albicans.
Quand consulter ? Lorsque surviennent des sensations désagréables (démangeaisons, brûlures en urinant, rapports sexuels douloureux) associées à des écoulements blanchâtres et épais. Le développement d’une mycose peut être dû essentiellement à la prise d’un traitement antibiotique.
P
Les ovaires sont contrôlés depuis l’hypophyse, une petite glande du cerveau qui produit les hormones de la FSH (Hormone Folliculostimulante) et de la LH (Hormone Lutéinisante). Lorsque la LH est maximale (pic de LH), l’ovulation n’est pas loin et survient environ 36 heures après. La LH est ensuite peu à peu éliminée dans les urines où elle peut être détectée.
Quand consulter ? Il existe des testeurs disponibles en pharmacie qui permettent de repérer le pic de LH dans les urines et donc de prévoir l’ovulation dans les 36 heures qui suivent.
Le prolapsus est une descente des organes pelviens (vessie, urètre, utérus, vagin, rectum), qui survient suite au relâchement des muscles, des tissus du périnée et des ligaments du petit bassin. Il se manifeste par une sensation de gêne dans la région du périnée, associée fréquemment à des troubles urinaires (fuites à l’occasion d’un effort comme la toux, marche, etc…) ou, au contraire par de la rétention d’urine ou des difficultés à l’émission.
Quand consulter ? En cas de fuites urinaires incontrôlables, notamment en l’absence d’envie d’uriner. Le traitement est chirurgical et une rééducation périnéale s’impose dans tous les cas avant et/ou après la chirurgie.
La puberté est un processus physiologique caractérisé par la maturation des organes sexuels, l’apparition des caractères sexuels secondaires, ainsi que des changements du psychisme, avec le passage de l’enfance à l’adolescence. Elle commence en moyenne vers 9-13 ans chez les filles et dure deux ans. Chez les garçons, elle démarre un peu plus tard, vers 12-13 ans et dure un peu plus longtemps, trois ans en moyenne.
Quand consulter ? La puberté n’est évidemment pas une maladie, mais si elle apparaît trop tôt ou si elle tarde à se manifester, n’hésitez pas à consulter.
S
Les principales causes d’hémorragie sont : fibrome, polype, endométriose, cancer, kyste de l’ovaire... Les hémorragies peuvent également être liées à une grossesse extra-utérine ou à une fausse couche. Survenant en dehors des règles, on les nomme métrorragies.
Quand consulter ? Tout saignement provenant du vagin, en dehors des périodes de règles, doit conduire à consulter. S’il peut s’agir d’une affection bénigne, un tel saignement peut aussi être la première manifestation d’une pathologie plus sérieuse.
La salpingite est une infection par une bactérie de l’une des trompes de Fallope ou des deux, qui relient les ovaires à l’utérus. Cette bactérie est souvent transmise par voie sexuelle. Elle peut être due à une chlamydia ou un gonocoque… L’infection se manifeste par des écoulements vaginaux anormaux, des douleurs pelviennes, de la fièvre, et des pertes de sang en dehors des règles.
Quand consulter ? Au moindre doute, le plus tôt possible : l’infection de la trompe, lorsqu’elle n’est pas soignée, peut entraîner une stérilité définitive, voire se propager à l’utérus ou aux ovaires…
Le Syndrome du Choc Toxique (SCT) est une infection extrêmement rare, mais grave. Elle est due à une toxine produite par une bactérie vivant sur ou dans l’organisme humain. Le SCT peut atteindre les hommes, les femmes et les enfants mais environ la moitié des cas de SCT se produit chez des jeunes filles et des femmes pendant leurs règles. Le SCT a été associé à l’utilisation des tampons mais il peut également se produire pendant les règles quand on n’utilise pas de tampon.
Comme le SCT peut être mortel, il doit être diagnostiqué et traité rapidement.
Symptômes :
Si pendant les règles vous vous sentez tout d’un coup très malade alors que vous vous sentiez bien avant, et que vous souffrez de forte fièvre (39 ºC ou plus), vomissements, diarrhées, maux de tête, maux de gorge, évanouissements, étourdissements, douleurs musculaires, éruptions cutanées ressemblant à des coups de soleil (les symptômes ne se manifestent pas nécessairement tous à la fois), retirez le tampon par mesure de précaution. Contactez immédiatement un médecin ou un hôpital. Veillez à bien mentionner le SCT et que vous avez vos règles. Le SCT peut se manifester à nouveau, que vous utilisiez des tampons ou non. Si vous avez eu le SCT, consultez votre médecin avant toute nouvelle utilisation de tampons.
Le syndrome prémenstruel (SPM) désigne un ensemble de symptômes physiques et psychiques survenant chez de nombreuses femmes dans la période qui précède leurs règles, tels qu’une grande irritabilité, une hypersensibilité des seins ou une sensation de ventre gonflé.
Quand consulter ? Dans tous les cas, si vous êtes gênée par des symptômes récurrents avant vos règles, consultez un gynécologue qui saura vous aiguiller vers un traitement approprié.
U
L’urétrite est une inflammation, souvent d’origine bactérienne, de l’urètre, le canal qui sert à uriner. Elle concerne habituellement plutôt les hommes mais les femmes peuvent aussi en être atteintes. Les symptômes ressemblent à ceux d’une cystite, avec des brûlures en urinant et une envie permanente d’uriner.
Quand consulter ? Dès que possible. Un ECBU (examen cytobactériologique des urines) permettra de diagnostiquer la bactérie en cause et de prescrire le traitement antibiotique adéquat.
V
La vaginite est une inflammation de la muqueuse du vagin qui peut être due à une infection. Elle se traduit généralement par des pertes vaginales, des brûlures en urinant, des douleurs pendant les rapports sexuels. Une mycose ou une trichomonase sont les causes de vaginite les plus fréquentes. Rappelons que le vagin n’a pas besoin d’être lavé. Il doit conserver sa flore de protection qui lui permet de lutter contre les infections.
Quand consulter ? Douleurs et démangeaisons doivent vous inciter à prendre rendez-vous avec votre gynécologue le plus rapidement possible.
La vaginose est une infection du vagin, habituellement due à une bactérie. Elle se manifeste par des pertes abondantes et malodorantes à l’odeur caractéristique de poisson pourri et est souvent accompagnée de brûlures lors des rapports sexuels.
Quand consulter ? En cas d’odeur suspecte, de démangeaisons et d’irritations. Un examen effectué en laboratoire permet de mettre le germe en évidence. Il s’agit la plupart du temps du Gardnerella vaginalis que des traitements éliminent aisément.
Une vulvite est une inflammation de la vulve. Les zones enflammées sont enflées, rouges et démangent. L’inflammation des grandes lèvres ou de la face externe des petites lèvres n’est habituellement pas d’origine infectieuse. Elle est le plus souvent due à l’irritation causée par un frottement avec un tissu ou par une allergie. L’inflammation de la face interne des petites lèvres est en revanche souvent causée par une infection.
Quand consulter ? En cas de démangeaisons et de douleurs au contact de l’urine ou lors des rapports sexuels, consultez votre gynécologue. Le traitement de la vulvite repose sur l’application locale de produits apaisants.